Art.3. Déclaration Universelle des Droits Humains « Chaque individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité de sa personne »
La Trinité de l’inadmissible
Les groupes sociaux dominants persévèrent dans leur œuvre de prédation /destruction de la vie de la Terre et d’exclusion des droits à la vie de tous les habitants de la Terre, au nom de leurs intérêts et de leur domination. Ils prétendent que leur domination et ses effets dévastateurs, inadmissibles, seraient justifiés par leurs capacités scientifiques et technologiques (savoirs, compétences, …) acquises depuis le siècle dernier. Celles-ci auraient libérés les humains des contraintes temporelles et spatiales qui bloquaient, selon eux, la créativité et l’agir humains. En réalité, la seule logique qui les guide c’est leur propre vie et survie, leur puissance et leur enrichissement.
L’inadmissible est le résultat d’un triple « agissement » de la part des dominants :
– les dominants sont des irresponsables
– les dominants sont des incompétents
– les dominants sont des incapables.
L’irresponsabilité
Dès les années ’70, les dominants savaient. Les ressources de la Planète allaient manquer si la croissance économique devait continuer au rythme et selon les modalités prédominantes entre autres, Rapport au Club de Rome « Halte à la croissance », 1972). Puis, ils ont été avertis que les dévastations provoquées par l’impact négatif de la croissance économique sur le climat et l’environnemental global et la biodiversité allaient devenir le problème majeur pour la vie de la Terre (Premier Sommet de la Terre, Rio de Janeiro, 1992). Rien à faire. Ils ont nié et rejeté l’évidence, la connaissance. Aujourd’hui, la Terre brule partout, les calottes polaires et les glaciers des montagnes disparaissent, le niveau des mers a augmenté plus d’un mètre, l’eau bonne pour usages humains est de plus en plus rare. La réduction de la biodiversité est galopante. Mais, les dominants n’arrêtent pas la destruction de la vie de la planète car le PIL mondial continue à grandir !
Le 23 juillet dernier, encore une fois, ils ont raté de se mettre d’accord au niveau du G20 sur le principe de limiter à 1,5 grades l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère terrestre d’ici 2050. Ils sont des irresponsables.
La même conclusion s’applique au sujet des guerres. Les dominants le savent : les guerres ne résolvent aucun conflit, mais ils augmentent les raisons de conflits partout dans le monde (cas d’école récents : l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Libye, le Soudan, l’Ukraine, …) Ils savent que dépenser 2 trillions de dollars pour les armements est insensé car cela augmente l’insécurité du monde, … Les puissants des Etats-Unis, en particulier, savent que leur millier de bases militaires à l’étranger n’est pas un facteur de paix, mais un instrument de domination à leur service. Idem pour l’OTAN.
Les groupes qui dominent les économies du monde s’enfichent de cela car le business militaire constitue la troisième source principale de création de « richesse », pour les riches, après l’informatique et l’industrie pharmaceutique
Ils sont des irresponsables. Les dominants se considèrent uniquement responsables vis-à-vis de leurs intérêts, puissance et survie. En Inde ils ont été capables de construire le premier porte-avion à traction nucléaire en 2017 en dépensant plus de 1,7 milliards de dollars et un entretien annuel d’1 milliard de dollars, mais ils n’ont pas voulu dépenser quelques centaines de milliers de $ pour empêcher en 2020-21 la mort par Covid-19 de centaines de milliers de personnes à cause du manque de bombonnes d‘oxygène !
La réalité est que tout en prétendant le monopole techno-économique et le leadership politico-scientifique de la réponse « mondiale » fondée sur l’engagement « personne ne sera laissé de côté », moins de deux ans après le début de la contagion, plus de 60% de la population des pays dits « développés » (riches) du monde a été vacciné alors que seul entre 1 et 3% de la population des pays dits à bas revenu l’a été. Pour des milliards de personnes dans le monde la vaccination ne pourra atteindre le niveau minimal d’immunité de groupe qu’en 2024 alors que les profits admis des grandes compagnies multinationales américaines et occidentales ont déjà dépassé les 50 milliards.
Tout le monde sait que tant que les entreprises privées occidentales détiendront les brevets (la propriété privée exclusive à but lucratif) sur les vaccins, il n’y aura ni de justice sanitaire mondiale ni de sécurité sanitaire mondiale pour tous. Les inégalités face au droit à la santé entre les riches et les pauvres ne seront que plus dramatiques. Et la dépendance de milliards d’êtres humains vis-à-vis de la science et de la technologie des dominants et de leur « aide » ne fera qu’ajouter le ridicule à l’intolérable.
Enfin, depuis le début des années ’70, les dominants ont déclaré par la voix de leur institution financière clé – la Banque mondiale – que leur objectif social prioritaire était de réduire à zéro en 2000 le nombre de personnes ayant moins de 1 dollar par jour de revenu (seuil dit d’extrême pauvreté). A l’époque, on parlait d’environ 1 milliard de personnes. Aujourd’hui le seuil est 1,90 dollar. La Banque mondiale elle -même reconnait qu’il sera difficile de réduire à zéro… en 2030 (!) le presque 1 milliard de personnes se trouvant encore en extrême pauvreté. Ce chiffre est par ailleurs « relativement bas » car il tient compte des données officielles fournies par la Chine (qui déclare qu’il n’y a plus de pauvres dans le pays !) et l’Inde (qui signale une réduction de plusieurs centaines de millions de pauvres extrêmes).
Au-delà des chiffres, c’est irresponsable de se satisfaire de la réduction de l’extrême pauvreté alors que le fait majeur des 20 dernières années est l’augmentation de la pauvreté relative et des inégalités de revenu : une poignée de milliardaires (8 pour la précision) possède la même richesse monétaire que la moitié de la population mondiale plus pauvre (à savoir 3,6 milliards de personnes) ; l’1% de la population mondiale possède et contrôle 90 % de la richesse du monde.
C’est clair : le système dominant se considère irresponsable vis-à-vis de la vie et de la sécurité de vie de l’ensemble des habitants de la Terre. Dès lors, il agit dans l’illégalité, le non-respect de la Déclaration Universelle des Droits Humains et des Objectifs du Développement Durable de l’ONU (pourtant peu contraignants).
L’incompétence
Comme on vient de le constater, l’une des raisons structurelles de l’irresponsabilité des dominants se situe au niveau de leur vision de la vie et lu monde, essentiellement mercantile, productive, techno-scientiste, asservie à l’efficience, conquérante, élitaire, violente… Cela les a amenés à des conceptions et a des pratiques de la connaissance instrumentales appartenant au monde de la tekne et du faire utile.
Les dominants ont attribué à la connaissance des finalités et des valeurs liées, d’une part, à l’utilité par rapport aux besoins existentiels matériels et économiques des groupes sociaux solvables et, d’autre part, à la puissance par rapport aux principes de survie et de liberté politico-sociale dans un monde vu comme un champ immense, ouvert, de tensions et conflits. Dans ce monde, le mal est donné prioritaire au bien. D’où une connaissance toute tournée vers l’extérieur selon des logiques de relations concurrentielles (pensons à l’influence majeure jouée par la méritocratie et, donc, par l’inégalité entre les humains, les groupes sociaux, les peuples) et de bataille (que l’on songe à l’omniprésente de l’idéologie de la compétitivité dont les dominants ont fait leur évangile à partir des années ’70).
Voir notre Groupe de Lisbonne, Limites à la compétitivité. Pour un nouveau contrat mondial, Editions Boréal-Montréal, Labor-Bruxelles, La Découverte-Paris, 1995),
Les dominants visent la production, l’usage et la diffusion de connaissances et de compétences utiles et génératrices de puissance pour leurs activités privées, leur position et contrôle des marchés, la croissance de leur ROI (Return On Investment). Ils ne cherchent pas à devenir compétents pour sauvegarder et promouvoir le droit à la santé de tous. Le refus obstiné (hypocrite et intolérable) des entreprises américaines et européennes de l’abolition des brevets sur le vivant exprime bien, de manière « cohérente avec leur conception de la vie, la nature de la connaissance à laquelle ils donnent de l’importance. Les compétences dont elles ont besoin ne sont pas celles souhaitées par plus de 100 Etats, les milliers de scientifiques, les Prix Nobel, les organismes de grande influence éthique comme l’église catholique de Pape François, les milliers d’associations et de mouvements de la société civile du monde entier. Avec le soutien complice des pouvoirs politiques de leur pays, les entreprises détentrices des brevets veulent surtout rester propriétaires de leurs compétences. D’abord, pour se défendre des entreprises concurrentes sur les marchés. Ensuite, pour conserver leur puissance en termes de capitalisation boursière grâce aux dividendes généreux que leur monopole économique des connaissances leur garantit. Pour elles, la connaissance ne peut pas être ouverte, partagée, diffuse. Elles perdraient leurs profits et leur puissance.
Les dominants sont opposés à une connaissance bien commun public mondial. Ils n’ont aucun intérêt à se donner des compétences pour contribuer à la construction de systèmes sociaux pacifiques, non violents, justes, promoteurs des droits universels et de valeurs telles que le respect de l’autre, l’amitié, la gratuité, le partage… Ils envoient les jeunes aux écoles de gestion et d’administration, aux business schools, où ils apprennent les compétences pour conquérir les marchés, éliminer les concurrents, maximiser le ROI à court terme, faire couvrir aux autres les externalités négatives de leurs activités, augmenter la puissance des armes. Ces dernières années ils ont privilégié l’investissement dans l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine de la vision robotique car leur objectif est de parvenir rapidement à la fabrication de robots soldats. Comme toute « R&D » à finalité militaire, on se trouve devant un cas paradigmatique d’inversion de la valeur de la connaissance.
En principe, la connaissance est l’esprit de la vie, est le bien universel commun. Les religions ont assimilé Dieu avec la connaissance e la connaissance avec la sagesse, la « vérité », en évolution permanente. La connaissance est richesse spirituelle, immatérielle dans tous les domaines de la créativité individuelle et collective. Elle unit la vie dans la variété, la pluralité et la différenciation. Elle est cumulative.
Or, plus l’industrie du vivant et de l’IA s’approprie de la connaissance à titre privé et à but lucratif, plus la connaissance est confondue avec et réduite à la « science », notamment « exacte », et à la technologie. La science utile et puissante – la technoscience – s’est ainsi emparé de la société et de la politique, jusqu’à les soumettre à ses logiques de division, lutte, exclusion, prédation.
Depuis l’an 2.000, la politique de la science et de la R&D des Etats-Unis est strictement dictée par l’impératif du rétablissement du leadership technologique mondial des Etats-Unis au nom alibi de la « sécurité nationale ». Du côté de l’Union européenne, la priorité qui unit les 27 pays de l’Union est donnée aux programmes de recherche utiles pour augmenter l’efficience et l’efficacité du système énergétique, informatique et économique de l ’Europe et sa compétitivité globale. L’aveuglement en la matière a conduit les institutions européennes à parler de l’objectif « Water Efficient and Competitive Europe » (quel appauvrissement de la pensée !)
Ce n’est pas étonnant que, dès lors, selon les dominants, la politique de l’éducation et la politique de l’innovation soient strictement centrées sur l’objectif de former les « ressources » humaines et technologiques pour qu’elles acquièrent les savoirs et les compétences dont les entreprises « locales » ont besoin pour gagner les guerres compétitives sur les marchés mondiaux. C’est rare de lire que les objectifs prioritaires de l’éducation et de l’innovation soient de favoriser la capacité de nos sociétés de concrétiser hic et nunc les droits universels, la responsabilité collective du bien-être collectif, la sécurité de l’humanité, la fraternité.
Nos dominants s’accommodent bien de leurs incompétences en matière de justice, d’égalité, de paix, d’un autre développement, d’une autre agriculture, d’une autre santé (pensons aussi aux PFAS…), d’une autre éducation… A l’inverse, ils ne font que sponsoriser, promouvoir, financer les compétences destinées à favoriser ce que les dominants appellent « les transitions » (énergétique, environnemental, économique…) à savoir une manière fourbe et élégante de continuer à développer et valoriser les mêmes compétences qui ont été à l’origine des crises et des désastres en cours.
Incompétents, les dominants sont incapables de gouverner la vie de la Terre et de ses habitants dans la sauvegarde des droits universels, la promotion de leur responsabilité individuelle et collective solidaire, la garantie de la sécurité collective, commune.
L’incapacité
L’incapacité des dominants de résoudre les problèmes qu’ils ont créés est sous nos yeux, évidente, même aux dominants. Mais, ceux-ci ne peuvent pas l’admettre. Ainsi, ils la cachent en évoquant comme source principale des difficultés – oh ironie ! – la nature humaine égoïste, individuelle, l’augmentation de la population mondiale et la gravité et exceptionnalité du « changement climatique ». Des arguments qui, séparément et ensemble, ne tiennent pas debout. Le dernier, par exemple, fait semblant d’oublier de considérer que le changement climatique n’est pas un phénomène endogène « naturel », mais le résultat évident de l’action humaine comme démontré par le dernier rapport du GIEC sur le climat et l’énergie du 6 août dernier.
Cfr. https://www.ipcc.ch/assessment-report/ar6/
Les dominants sont incapables, car ils ne possèdent pas les compétences nécessaires, et ils sont irresponsables (dans le sens défini plus haut), car, ni au plan scientifique, ni technologique, ni économico-financier, ni politiques ils ne se sont donnés les principes, les règles, les institutions, les moyens d’être capables. Et ils ne le feront pas dans les années à venir. Le blocage est total, structurel. Si l’on peut parler de trahison de la classe politique c’est justement dans ce sens : l’absence de volonté politique de renverser les tendances due à l’abdication du politique de jouer son rôle fondamental de défense et de promotion de l’intérêt général et du bien commun mondial.
Leur soumission aux pouvoirs privés les plus forts au plan économique et militaire a été voulue, choisie, ce qui rend leur incapacité encore plus inacceptable et condamnable. C’est la Suprême Court des Etats-Unis qui a légalisé en 1990, pour la première fois dans l’histoire, la brevetabilité du vivant par des sujets privés et à but lucratif. L’Union Européenne a suivi en 1998 par une directive allant dans le même sens donnant comme argument en faveur non pas des raisons scientifiques et humaines/sociales mais des raisons commerciales et économiques. Selon le rapport présenté par les cinq académies de science de l’Europe, la non- brevetabilité de la part de l’UE aurait conduit en quelques décennies à la disparition de l’indépendance/autonomie des industries agro-alimentaires, chimiques et pharmaceutiques européennes à l’avantage des industries des Etats-Unis.
De facto, la vraie perte d’indépendance et d’autonomie de l’Europe mais aussi des Etats-Unis (et, des Etats, partout dans le monde) a été celle des pouvoirs publics, et donc des citoyens et des peuples, devenus assujettis aux grandes corporations privées mondiales. Dans ce contexte, la marchandisation et la privatisation de la connaissance, promues par les pouvoirs publics, a détruit la capacité du politique (et des Etats) d’agir selon ses prérogatives, ses missions et ses obligations.
Que faire ? Pour un autre agenda mondial : repenser la connaissance, esprit de la vie, bien commun universel
D’abord, il appartient aux citoyens organisés de répondre à la question. Les tentatives de réponse doivent être faites par les groupes sociaux et les peuples exclus, appauvris, dominés. Il serait temps pour le Sud du monde de reprendre le chemin de la résistance, de la révolte et de l’audace en commun. De même, le moment est propice aux associations et mouvements « progressistes » et alternatifs du « Nord du monde » de travailler pour permettre à l’humanité de récupérer, retrouver et réinventer son autonomie culturelle, à savoir la capacité des citoyens et des peuples d’élaborer des narrations du monde et de la vie libérées de la satellisation aux narrations des dominants.
Voir pour un approfondissement de ces problèmes mes ouvrages Pour une nouvelle narration du monde (2007) et Au nom de l’Humanité (2015).
La connaissance est le champ où le processus de libération peut et doit, à mon avis, principalement se manifester et se développer.
Un premier pas serait de poursuivre sur des bases plus mondiales et avec une détermination plus forte et solide la lutte pour l’abolition des brevets sur les vivant e sur l’IA. L’engagement pour l’abolition doit rester au cœur de nos prises de position à l’occasion de la conférence ministérielle G2O sur la santé. Il n’est pas question de demander l’abolition aux Etats membres du G2O, mais d’inviter la société civile mondiale (Strikes for the Future, Amnesty International, Oxfam, Via Campesina, …), les mouvements alternatifs de la nébuleuse du Forum Social Mondial, et les pays du « Sud du monde » à ne plus hésiter et à se battre pour casser la privatisation et la marchandisation de la connaissance. A cette fin, il faut refuser de débattre des questions de la « propriété intellectuelle » (brevets sur le vivant et sur l’IA) uniquement dans le cadre de l’OMC des règles du commerce international. La « propriété intellectuelle » concernent tous les domaines de la vie et de gouvernement du devenir de la vie. Il faut porter la révolte, directement et sans aucun détournement, au cœur de la puissance et des fondements du système dominant représenté par la propriété privée de la connaissance à l’échelle mondiale.
Le travail de construction d’un autre agenda passe par le rejet des brevets au nom d’une éthique libérée des intérêts, d’une culture animée par la force des valeurs universels (liberté, justice, égalité, fraternité) et non pas par la valeur de la puissance et de la domination.
Il ne s’agit pas de rester dans l’optique d’une critique d’une partie du monde de la connaissance (la science et la technologie) à partir de leurs usages e de leurs effets. Il ne s’agit pas non plus de travailler sur comment obliger les entreprises privées et les pouvoirs publics à pratiquer une plus grande transparence et « responsabilité sociale » et « responsabilité environnementale ». L’histoire des 30 dernières années montre que, hélas, c’est peine perdue. Il faut partir de la compréhension de la crise de la connaissance qui est à la base de nos économies et de nos sociétés dominantes, en particulier de leur agenda politique, économique et sociale.
A ce sujet, une contribution initiale dans cette dans Debbie Kasper, Beyond the Knowledge Crisis, Springer Nature, 2021.
Il faut repenser ce qu’est et doit être la connaissance à l’ère de la mondialité de la condition humaine et de l’anthropocène.
La connaissance ne peut plus rester principalement un ensemble de savoirs théoriques et techniques axés sur les moyens et leur maitrise (je pense à la capitalisation boursière des laboratoires universitaires). Il faut travailler sur la construction des imaginaires et des envies au niveau du sens de la vie, des sociétés, du pouvoir, de la justice, du vivre ensemble. The world index of competitiveness, devrait être abandonné, comme le devrait être aussi une panoplie considérable d’indices qui valorisent les inégalités, la violence, la puissance financière, la force technologique.
Un travail considérable de reconceptualisation concernant la connaissance attend les nouvelles générations. A cette fin, la seule voie possible pour l’humanité c’est libérer le devenir de la vie de la soumission au système dominant.
Riccardo Petrella
Nota : Pendant 15 ans, entre 1979 et 1994, Riccardo Petrella a dirigé, au sein de la Commission Européenne de la Communauté Européenne à Bruxelles, le programme de recherche Forecasting and Assessment in Science and Technology (FAST)
Titulaire d’un doctorat en Sciences politiques et sociales, et du doctorat honoris causa de huit universités : Suède, Danemark, Belgique (x2), Canada, France (x2) et Argentine. Professeur émérite de l’Université catholique de Louvain (Belgique) ; Président de l’Institut européen de recherche sur la politique de l’eau (IERPE) à Bruxelles (www.ierpe.eu). Président de “l’Université du Bien Commun” (UBC), association à but non lucratif active à Anvers (Belgique) et à Sezano (VR-Italie). De 1978 à 1994, il a dirigé le département FAST, Forecasting and Assessment in Science and Technology à la Commission de la Communauté européenne à Bruxelles, et en 2005-2006, il a été Président de l’Aqueduc de la région de Puglia (Italie). Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’économie et les biens communs.