Contribution à l’Appel de l’Agora des Habitants de la Terre pour la Paix

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Le 19/06/2022, par Philippe Véniel (Vous pourrez l’écouter réciter une partie du texte sur cette vidéo, à 2:17:00 https://www.facebook.com/monasterodelbenecomune/videos/697435451343545) :

 

Compagnes et compagnons des chemins de traverses, Habitants de la Terre,

Par amitié pour Riccardo Petrella, je tente d’écrire ce texte, contre les va-t-en guerre et les voleurs d’eau.

Je m’excuse auprès des spécialistes de ces sujets et aussi auprès de vous qui me lisez car j’ai conscience que la qualité de ma rédaction est à la hauteur de mon échec scolaire.

Ce qui suit est le reflet des flashs dont mon esprit est traversé ! Je suis habité des gens, connus et inconnus, de situations, de réflexions, de pistes en germe, de citations, de scènes de vie et, de cela, je tente comme vous, j’imagine, d’en tirer de quoi faire chemin.

Je tente des actions à travailler collectivement afin que nos actes ne s’ajoutent aux malheurs du monde. Merci donc, le temps de cette lecture, de prendre mes « flashs » à votre portée ! Peut-être en tirerez-vous une substance à mailler à la vôtre, à des fins utiles au commun.

Puisqu’il est question des « violences » au travers des rapports sociaux en général, je pense devoir vous dire que j’ai connus mes premiers chocs lors de mon entrée à l’école publique. J’ai vécu cet événement comme un kidnapping alors que j’étais si à mon aise à la boulangerie familiale. Jusqu’à ma sortie en classe de 4ème, après avoir repiqué deux fois, j’ai vécu un stress permanent de l’âge de quatre ans, à ma seizième année.

Chaque fois qu’il m’est donné d’écrire, c’est un rappel malheureux, lequel me lie à l’orthographe et à la grammaire, si chère à l’Académie Française qui écrivait en 1694, dans les cahiers préparatoires de son tout premier dictionnaire : « L’orthographe servira à distinguer les gens de lettres des ignorants et des simples femmes.”

Je pourrais également parler des trois violentes années d’apprentissages en menuiserie et en ébénisterie. Cela dit, j’ai obtenu mes deux CAP !

Je passerais sur les violences faites aux ouvriers-ières comme celles qui ont poussées, Jean, mon père, au cimentière à l’âge de 59 ans, un an avant sa retraite.

Nous sommes tous victimes et acteurs-rices de violences, et c’est d’un petit bout de nous dont je veux parler.

L’ami Riccardo m’a donc gentiment demandé d’écrire sur la guerre en Ukraine et sur la « guerre de l’eau », en Nouvelle-Aquitaine, dans le marais poitevin et au-delà.

Voici donc ce que ces sujets m’évoquent :

Quand j’étais enfant, à la boulangerie, les adultes parlaient de mon arrière grand-père paternel, Henri, lequel parmi tant d’autres avait souffert au chemin-des-Dames, en 1914-18.

Les centaines de récits des humains que j’ai enquêté durant ces trente-sept dernières années se sont incorporés en moi ainsi que les livres, films et documentaires que j’ai pu lire ou visionner.

Les journaux télévisés n’ont cessé de m’horrifier des gestes perpétrés contre les humains et les non-humains.

« Il faut de tout pour faire un monde », dit mon entourage.

Les dingues en tout genre ne manquent pas, les trafics d’armes et leur lot de violences ordinaires se maillent aux fêtes et aux réjouissances que nous savons aussi nous offrir. Certes, il y a de tout mais la banalisation de ces violences par la majorité des médias détenus par les puissants, m’écœure.

Je me souviens du moment de la mort de ma grand-mère Yvonne. Mon grand-père Maurice m’a serré dans ses bras en pleurant si profondément que j’en perçu les causes de son effroi. Il murmura : « C’est comme ça que ça se passe mon petit, c’est comme ça ! ». Elle était décédée d’une infection pulmonaire, faute d’argent pour se payer une maison assainie et correctement chauffée.

Me serrant plus fort encore contre lui, il me dit, la voix nouée des misères faites au petit peuple : « Je vous souhaite de ne jamais connaître la guerre, mon petit, jamais ! ».

J’entrai en veille !

Ma première réunion sur l’Eau s’est tenue en 1985, en Poitou. Pour ma dix-neuvième année, j’appris que des humains souillaient l’eau avec des pesticides et autres poisons. Je sais par des militant-e-s/habitant-es-s de trente trois pays que la situation quant à l’état des eaux est la même qu’en France et qu’il y a aussi chez eux l’accaparement des terres et des misères faites toujours aux mêmes.

Mon engagement politique, depuis quatre années au sein du Collectif Bassines Non Merci (BNM) https://www.facebook.com/bassine.nonmerci.5https://bassinesnonmerci.fr/index.php/bnm-tv/ , tient au fait que l’Agrobusiness s’accapare l’eau en puisant dans les nappes phréatiques. L’État, lui, fait dire à certains de ses représentants que c’est l’eau de pluie qui remplit les réserves ! Ils font des réserves de substitution que nous appelons « Bassines », certains de ces cratères bâchés de plastique font jusqu’à 20Ha et peuvent contenir plus de 700 000 M3 d’eau. Une eau placée à l’air libre et sujette à l’évaporation, aux cyanobactéries.

La presse titre cette expropriation de l’eau commune, de « guerre de l’eau » !

J’ai visionné des infos dans certains pays, il y a des émeutes de l’eau et la police tire à balle réelle sur la population qui veut, pour survivre, sa part d’eau volée pour nourrir ses enfants et arroser ses plantations. Les grandes firmes, Nestlé, Coca Cola, Danone, etc., pillent l’eau des habitants avec la complicité des autorités.

J’estime avoir eu la chance de boire l’eau du puits, creusé par Henri, celui qui fut meurtri par 14-18.

J’ai en moi, les sons du seau qui remonte l’eau fraîche des profondeurs. Je suis habité des guêpes qui boivent sur le rebord du bidon qui se tenait près du puits, de l’eau prise dans une boîte de conserve, d’un geste transmis, afin que boivent les lapereaux voisins de la basse-cour. A la ferme de mon oncle et de ma tante, j’ai appris que l’eau des nappes phréatiques était inestimable et qu’il fallait la tenir hors de la lumière et la partager entre les humains, les plantes, les arbres, les veaux, les chevaux et les animaux « sauvages ».

Je me souviens des bains dans une bassine métallique, devant le poêle à bois et l’évier en grès, qui s’appelait « bac », et la

« coussotte » qui économisait l’eau courante.

Je n’ai connu une cabine de douche qu’à ma septième année. Quelle chance d’avoir vécu dans un village qui traînait des pieds à s’équiper du « progrès » !

Mon pépé Maurice s’est toujours lavé dans sa cuisine, avec un gant de toilette et un peu d’eau chauffée sur la fonte d’une cuisinière à bois, jusqu’à ses 85 ans.

L’eau qui avait lavé les mains des « oeuvriers », donnaient aux fleurs des parterres de quoi s’épanouir et le chien en lapait le surplus.

Les maïsiculteurs d’aujourd’hui accaparent l’eau de toutes et tous, avec 70 % d’argent public. Ils n’ont que faire des usages des temps passés et des intérêts communs qu’il y avait à vivre ainsi. L’agrobusiness tue un agriculteur tous les deux jours !

Cette agriculture de gestionnaires sans scrupule fait honte à ce que fut la paysannerie. À la ferme de mon oncle Dédé et ma tante Evelyne, il y avait de tout à manger et à boire, ils produisaient tout et c’était fameux ! Le plupart des céréaliers que j’ai enquêté, il y a 15 ans, s’achetaient leur nourriture au supermarché et rien n’était Bio.

Le colonialisme qui fut commis contre « l’étranger » et contre le « sauvage » intérieur, sont les deux faces d’une même pièce. D’avoir été traité comme des bêtes explique peut-être pourquoi nous nous détachons, par analogie, du « sauvage » ? Ceci explique peut-être en partie pourquoi nous « renions » nos langues, nos danses, nos maisons ou nos savoirs !? Pourtant, ne sommes-nous pas toutes et tous « étranger » ? Est-ce ce colonialisme incorporé qui pousse à devenir céréalier plutôt qu’éleveur de vaches maraîchines ?

Que dire des violences des dominants quand ces derniers ont donné pour définition du mot « patois » : « manière vicieuse de parler, encore parlé par quelques paysans», « paysans, personnage rustre… », ou quand Voltaire disait : « le peuple est semblable à des bœufs. Il est inutile de lui apporter l’instruction, il en est indigne ! ».

Cette condescendance, ces humiliations expliquent peut-être pourquoi nos parents, après avoir été traités de la sorte, n’ont pas transmis leurs gestes et leurs accents !? Ceci explique sûrement en partie pourquoi ils ont projeté leurs enfants et petits-enfants dans les trente glorieuses et leurs ravages !?

Bien sûr le progrès a allégé bien des peines, tant sur les plans physique que moral, et il ne s’agit pas ici de revendiquer un « bon vieux temps », mais je tiens à dire que les violences sont toujours contre ceux que les dominants ont appauvris.

Le « sauvage », fut inventé par toutes sortes de violences immondes, comme ce fut le cas avec les zoos humains. 45000 personnes auraient visité celui qui s’était installé à Poitiers.

« L’autre » inventé, il fut aisé de démembrer le corps de la paysannerie en l’identifiant aux dits « sauvages ». Rappelons-nous qu’à Valladolid, on se demandait si les humains d’Amérique du Sud avait une « âme ».

Un Poitevin, un Breton, un Berrichon, un Corse, un Basque, un Catalan,… a-t-il « une âme » ?

Et vous, religieux et maîtres d’école, avez-vous eu scrupule à « tuer l’Indien dans le cœur de l’enfant » ?

Je songe à cet instant à l’ouvrage du philosophe Ruwen Ogiens : « La guerre aux pauvres commence à l’école ! ».

« Guerre » est un mot fort et chargé de sens dans un contexte précis mais j’imagine que ceux qui l’emploi concernant l’accaparement de l’eau, forcent le trait afin de relever les misères faites aux cultures, à la terre, aux chants, aux gens de pays quant à leurs rapports au vivant, à leurs dariolages (chants à mener/roder les boeufs), aux mimologismes, aux visions du monde dont nous sommes tous les héritiers et les passeurs.

Je me souviens également du discours colonial, écrit par Henri Guaino et prononcé à Dakar par Sarkozy, le 26 juillet 2007:

(extrait) : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».

Le mot « folklore » signifie : « les savoirs du peuple ». Ce mot est souvent utilisé pour dénigrer… Je pense qu’il est urgent d’en appeler justement à certains « savoirs du peuple » et de relever la tête pour prendre les choses en mains. Faisons vite, avant que la vie ne soit totalement monétisée en bourse, comme l’eau l’a été en 2019, à Chicago !

La paysannerie dut peu à peu « renier » ses cultures, sous le joug de l’ethnocide. Elle dut apprendre, parfois à coups de règle de bois ou de fer, la langue du maître et de la maîtresse. L’école a su, par la grammaire et l’orthographe, cultiver l’écart à tenir entre les gens de la haute et (Raffarinade) « la France d’en bas » !

Le corps a donc incorporé, siècle après siècle, que ressembler à ses ancêtres c’était tenir du « sauvage ». Menacé des sanctions des dominants, l’homme moderne a « inconsciemment » effacé les traces qui le rattachent à sa condition afin d’entrer dans l’ère violente du consumérisme et de l’individualisme. Peu d’enfants de la paysannerie et de la classe ouvrière ont appris l’histoire de leur pays dans le pays.

Je pense que « l’ inculture » de notre propre histoire, termine, contre nous-même, le geste colonial des colons d’hier.

La question est : à qui profite le crime !? « Du pain et des jeux » et l’espoir que le petit peuple accède aux sous-conforts de ses maîtres ou au paradis, suffisent à tenir tranquille le plus grand nombre. Les plus ensauvagés sont mis au ban et cela donne à réfléchir à celles et ceux qui seraient tentés de se rebiffer.

Le phénomène climatique de notre temps, dont les peuples dits « autochtones » n’ont pas à endosser la part qui revient aux pays qui dévastent leurs milieux, engage irréversiblement les modes de vie de l’ensemble des êtres vivants. Nous ne parviendrons donc pas, me semble-t-il, à dé-crétiniser les décideurs planétaires, lesquels ont, avec ceux qui se sont enrichis sur le dos des classes esclavagées, un déni des violences que causent leur égoïsme sans limite. Il semble leur échapper qu’ils sont, eux aussi, menacés par leurs activités néfastes à la vie !?

Il est urgentissime de mobiliser, notamment, la société civile planétaire, associée aux scientifiques, aux philosophes, aux Insoumis de Marinaleda (commune de la province de Séville), ainsi que des représentants des peuples dits « autochtones », afin de réduire les dégâts en cours. Il est urgent de mettre aux arrêts et de juger d’ethnocide et d’écocide contre le vivant, celles et ceux qui tuent la vie pour de vils intérêts.

Il serait justice d’emprisonner les dirigeants qui saccagent les greniers à blé, qui haussent les coûts du maïs et du blé au tarif des produits de luxe et privent l’Afrique des céréales bloquées volontairement dans des stocks.

Chez nous, nous avons aussi nos salauds !

Je rêve souvent de « tirer par les oreilles » ces destructeurs-trices de la FNSEA (La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), afin qu’ils/elles passent un moment chez celles et ceux que j’ai eu la joie d’enregistrer.

Ils/elles apprendraient qu’il fut un temps, jusqu’en 1950 environ, ou les maraîchin-e-s s’allongeaient au sol pour boire à même un fossé car l’eau elle y était fraîche et sans pollution. L’abondance des poissons et du gibier permettait de se nourrir et non de se divertir par la pratique du « no kill » ou de canarder des faisans élevés en batterie.

J’attire l’attention sur les travaux qui furent menés par les profs du lycée Le Corbusier, avec les étudiant-e-s, les sociologues et les anthropologues. Si l’éducation nationale intégrait ce que l’équipe de « l’anthropologie pour tous » a réalisé à Aubervilliers, avec des élèves de 73 nationalités, nous aurions une école qui donnerait envie de s’y élever et d’apprendre de l’Autre. Nous apprendrions par exemple que le mot « nature » n’existe pas dans toutes les cultures ou que les rapports au paysage, à la chasse ou au football sont différents.

Alors que l’ensemble des humains auraient intérêt à être solidaire et fraternel, nous nous battons à mort pour dominer, plutôt que pour partager. Apprenons à nous raconter nos visions du monde et comparons-les amicalement avec curiosité. Apprenons de nos points communs. Apprenons à exprimer nos rapports au vivant par la poésie, la musique, la peinture, et décolonisons les arts et l’écologie Eurocentrique.

Les Poutine, Biden, Stoltenberg, Von Der Leyen et tant d’autres devraient être mis aux arrêts et soignés pour leur folie meurtrière.

En temps de guerre, les infrastructures hydrauliques sont ciblées et l’enjeu est de taille car sans eau, une population est vitalement en danger et les soldats ne peuvent combattre. C’est aujourd’hui le cas à l’est de l’Ukraine où depuis 2014 la guerre se joue notamment sur l’approvisionnement en eau de la Crimée et du Donbass. En France, notons que 275 000 ha des réserves « naturelles » sont occupées par les militaires pour leurs manœuvres. Il serait intéressant de calculer la surface mondiale des réserves naturelles d’État et privées pour savoir la surface réelle habitable par l’homme et « lequel » !?

Face à ces assassins, je me sens proche de Günther Anders quand il dit : « Ceux qui m’obligent à briser le tabou du meurtre peuvent être certains que je ne leur pardonnerai jamais ».

Pour la vie à offrir à nos enfants, je voudrais que cesse tout ce qui tue les humains, les ruisseaux, les insectes et les oiseaux. STOP ! Cela dit, honnêtement, je doute que mes souhaits soient exaucés !

À la désobéissance civile non-violente ou au consensus mou, je préfère le conflit tel que Miguel Benasayag le présente, comme garantie de démocratie et de paix.

Notons que 7000 personnes sont venues manifester avec le Collectif BNM au printemps 2022, malgré le sabotage des « Bassines », lesquelles sont un saccage écologique orchestré par la FNSEA et l’État, que 2000 forces de l’ordre ont protégées lors de cette marche.

La nuit, dans mon lit, je rêve que nous mettions en pratique ce que le film de Gébé, Doillon, Rouch, Resnais (1973) proposait :

« On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste ! ».

Au nez de la Russie, des État-Unis, de l’Union Européenne, de l’Otan et de l’Ukraine qui eux, sont pour la culture de la mort, engageons-nous dans nos communes, faisons des régies publiques de l’eau, bâtissons des écoles pour apprendre ce qu’est l’Homme, donnons les pleins moyens aux hôpitaux…

En solidarité aux presque 6 millions d’Ukrainiens qui fuient le pays, donnons-nous un jour et une heure, « un mardi – 15h !» et « on arrête tout » ce qui tue pour inventer ensemble des récits peuplés des eaux, du ciel, des grottes ornées, des arbres et des animaux.

À partir de maintenant, on ne fabriquera et offrira que de la vie. Vous êtes d’accord ?

Comme bien des gens, je ne suis pas équipé intellectuellement pour traiter de la complexité géopolitique qui se joue entre les différentes puissances. Je me sens incapable de résoudre les problèmes que des millions d’affamés Africains et Brésiliens devront affronter si les va-t-en guerre poursuivent leurs folies. À cet instant, me traverse aussi une pensée pour celles et ceux que les mers engloutissent alors que nous aurions eu la joie de les accueillir ! Je n’oublie pas les « bavures » policières faites aux Gilets Jaunes. J’ai dans un coin de mon esprit l’histoire des « brigades anti-violence » créées par Papon à Paris pour surveiller les noirs et les arabes ou, plus loin dans le temps la « guerre des farines » qui eut lieu lors de la révolution française.

Il y a tant à dire sur les violences ! Afin de mieux les comprendre, j’écoute des anthropologues, comme Françoise Héritier, Maurice Godelier,…

Heureusement, j’ai en mémoire l’histoire de gens dignes, qui me donnent du courage, comme les femmes Iraniennes ( La révolution de 1979), la grève des Sardinières de Douarnenez, et tant d’autres.

Tant que cela sera possible, avec mes ami-e-s et d’autres gens de belles volontés, nous continuerons de défendre les communs par la plantation d’arbres en Europe car, la forêt, c’est un immense réservoir d’eau pour les sous-sol. Dans ce sens, nous ferons la promotion des travaux d’agroforesteries menés notamment sur 1500 ha au Burkina Faso https://eauterreverdure.org/ , d’un bocage Sahélien, afin que d’autres s’en inspirent et puissent accéder à davantage d’autonomie alimentaire.

Nous écrirons des récits porteurs de vie avec les ami-e-s de la Ferme-Ecole de la vallée de la Bekaa au Liban https://www.france- libertes.org/wp-content/uploads/2020/10/dp-burujuna-juzuruna.pdf. Partout dans le monde des gens sont actifs, des ami-e-s de Syrie, du Mali…

Nous nous inspirerons aussi des réformes de la « constitution chilienne » https://reporterre.net/Le-droit-a-l-eau-dans-la-reforme-de- la-Constitution-chilienne.

Nous valoriserons le beau métier de murailler car les murs en pierre sèche ne sont pas gourmand d’eau, de sable et de ciment. Nous combattrons les coupes rases des forêts, nous nous opposerons à l’enfouissement des déchets nucléaires comme nous l’avons fait en Poitou et convaincrons qu’il faut urgemment démanteler le nucléaire civil et militaire. Enfin, même si je suis loin du compte de ce qu’il reste à faire, nous donnerons la parole aux lanceurs-çeuses d’alertes comme les ami-e-s du plateau des Glières savent le faire si fraternellement.

Nous lutterons, radicalement, contre les idées mortifères du « grand remplacement ».

Nous élaborerons des maisons avec des matériaux écologiques, peu onéreux, puis nous étudierons les mots pour cesser la langue de bois, afin de recouvrer un sens utile au commun, tels: Environnement (Ministère de L’) – Nature – Culture (Ministère de LA) – protéger – sécuriser – habiter – religion, qui signifie « scrupule » – architecte – enclosure – écologie – crédule – patois – pauvre – évaluation – panoptique – école (Skholè) – cornucopianisme – temps – panekhthrisme – islamophobie – mythe – etc.

Nous nous intéresserons à des pistes comme « la sécurité sociale de l’alimentation », aux thèses de Bernard Friot sur « le salaire à vie ». Nous fabriquerons nos propres médias, démontrerons les intérêts à démonter la fabrique des crédules. Nous décortiquerons nos biais cognitifs et tenterons de donner envie de s’émerveiller des merveilles du monde !

Zygmunt Bauman, dans son ouvrage « Modernité et holocauste » dit : « Mais il est vrai que la rationalité des dominés est toujours l’arme des dominants. »

Comme la tâche est rude, pour relâcher ce qui pèse lourd aux nerfs, nous commettrons quelques actes pâtissiers. « Gloup-Gloup ! »

À ma fille, Violette, à vous toutes et tous, Courage et audace !

Philippe Véniel

Site et médiathèque de La Boisselière : https://boisseliere79.wixsite.com/monsite/bienvenue

Un merci chaleureux à Violette, Laury, Mélissa, Olivier et Swann, pour leurs patientes re-lectures et pertinentes remarques.

 

Ci -dessous, les sources qui ont inspirées mon texte :

Marinaleda – Les insoumis : https://www.youtube.com/watch?v=S5Wqtzjyvs8 Yovan Gilles : (livre) « Travail et réalisation de soi »

« L’an 01 » (Jacques Doillon, 1973) : (film) https://www.youtube.com/watch?v=7wV0bNbttPQ

Stefanu Cesari dit un texte de Maurizio Bettini « Contre les racines » : https://www.youtube.com/watch?v=Ln25AyTxZHY

« Tuer l’Indien dans le cœur de l’enfant » (film) : https://www.youtube.com/watch?v=3B9_-XxKk94 Discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, 26 juillet 2007 : https://www.youtube.com/watch?v=u7yeBLPfxp8 L’Anthropologie pour tous : (site) https://www.anthropologiepourtous.com/

La pierre sèche proclamée à l’ UNESCO ! (site): http://www.professionnels-pierre-seche.com/unesco.html

« Exterminez       toutes       ces       brutes       ! »,       de       Raoul       Peck (documentaires):                           https://www.youtube.com/results? search_query=exterminez+toutes+ces+brutes+(1%2F4)+

Miguel Benasayag – Éloge du conflit (vidéo): https://www.youtube.com/watch?v=Cp5d45Fr3_c

« L’histoire oubliée des femmes au foyer » (documentaire): https://www.youtube.com/watch?v=uWtz5PUd6LI Le mot : « Skholè » : https://arsindustrialis.org/skhol%C3%A9

La faute de l’orthographe – Arnaud Hoedt Jérôme Piron – TEDx Rennes : https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8

« Environnemental Justice » (site): http://envjustice.org/

Philippe Descola (écoutez l’émission) – « La nature, ça n’existe pas » : https://reporterre.net/Philippe-Descola-La-nature-ca-n-existe- pas

« À la recherche du sauvage idéal » par François-Xavier Fauvelle (conférence): https://www.youtube.com/watch?v=d8n31m5oVFs

« Les zoos humains, une réalité française » – Pascal Blanchard (interview): https://www.youtube.com/watch?v=Al4UeLQ3hXU

« L’école     devant     le      problème     paysan » par     Louis     Fondard     (livre     –      PDF):                   https://74aa640e-12c2-42f9-bf0f- a416de6199fe.filesusr.com/ugd/e19e20_b3bf7bb671c24a2fbcd3de6efafe4700.pdf

CRHA – Plateau des Glières (site – vidéos): https://vimeo.com/user42895407

« La Controverse de Valladolid » (1992) – (film): https://tube-montpellier.beta.education.fr/videos/watch/e0c4153b-8d26-4648-a8dd- 0ef57c31c45f

« Into Eternity » (documentaire): https://www.youtube.com/watch?v=ovx6d34f6S4

« Pourquoi    il     n’y    a     pas    de     Grand    Remplacement »    –                     Quartier   Libre       avec Hervé    Le                          Bras                (interview) : https://qg.media/emission/pourquoi-il-ny-a-pas-de-grand-remplacement-quartier-libre-avec-herve-le-bras/

« Comment la modernité a tué les paysans » (Pierre Bitoun) : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/11/30/01016- 20161130ARTFIG00247-comment-la-modernite-a-tue-les-paysans.php

« De quoi le football est-il le mot ? » par Jean-Loïc Le Quellec : https://tempspresents.com/2018/07/16/de-quoi-le-football-est-il-le- mot/

« Guerre et eau » par Franck Galland (livre) : https://laffont.ca/livre/guerre-et-eau-9782221250983/

« L’eau : l’autre enjeu de la guerre en Ukraine » : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/au-fil-de-l-eau/l-eau-l-autre-enjeu-de-la- guerre-en-ukraine_4970169.html

« Les clichés selon Françoise Héritier » : https://www.youtube.com/watch?v=YSRyd8VtHP4

« Aux sources de la violence », un entretien filmé avec Françoise Héritier : https://www.youtube.com/watch?v=n-sUW59PZJw