LIBERONS LA NATURE DE LA  DOMINATION DE LA FINANCE

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Par Riccardo Petrella, Agora des Habitants de la Terre

Les dominants se sont approprié  Ă  titre privĂ© la Terre  et la vie . Rappelons  la dĂ©cision prise en 1990 par la Cour SuprĂȘme des Etats-Unis lĂ©galisant la brevetabilitĂ© privĂ©e Ă  but lucratif sur le vivant. A savoir, le droit de propriĂ©tĂ© privĂ©e sur les connaissances portant sur les espĂšces microbiennes, vĂ©gĂ©tales, animales et humaines .Depuis, la brevetabilitĂ© privĂ©e a Ă©tĂ© Ă©largie Ă  l’intelligence artificielle. Rien n’a Ă©chappĂ© Ă  leur prĂ©dation : forĂȘts, ocĂ©ans, fleuves, lacs ; montagnes, sols, sous-sols, l’air,  animaux, ĂȘtres humains. Au lieu de protĂ©ger la biodiversitĂ©, ils ont promu la biopiraterie.

Pour asseoir leur emprise sur des bases toujours plus solides, et sur impulsion de Black Rock, le plus puissant fonds d’investissement privĂ© au monde, la Bourse de New York a dĂ©cidĂ© de crĂ©er une nouvelle classe de biens financiers, les ‘capitaux naturel ‘ (tous les Ă©lĂ©ments de la nature) et  une  nouvelle catĂ©gorie d’entreprises, les Natural  Assets Corporations, cotĂ©es en Bourse. En un mot, la Nature, notre Madre Terra, cesse d’ĂȘtre le cadre de rĂ©fĂ©rence existentiel de la vie  pour les humains compris, pour  ĂȘtre rĂ©duite Ă  une catĂ©gorie particuliĂšre de l’économie capitaliste de marchĂ©, au mĂȘme titre que le capital productif,  le capital technologique, le capital financier et le « capital humain » !  Sa valeur est son prix, un  prix surtout fixĂ© par les marchĂ©s boursiers, ce qui explique que l’on doive parler de financiarisation de la nature. Une vĂ©ritable inversion Ă  360 degrĂ©s de la conception de la vie.

Or ces idĂ©es,  fortement soutenues  par le monde du business et( de la finance , tels que le « Business for Nature » et la Natural Capitals Coalition (plus de 400 importantes entreprises industrielles et financiĂšres mondiales) ont Ă©tĂ© formellement approuvĂ©es par les 176 Etats participants Ă  la COP15-BiodiversitĂ© de  l’ONU Ă  MontrĂ©al en dĂ©cembre dernier.

Le fait que mĂȘme les pouvoirs publics nationaux et internationaux (Union europĂ©enne comprise) les aient approuvĂ©es est un sandale   C’est le plus grand holdup sur la nature autorisĂ© aprĂšs 1990.

L’Agora des Habitants de la Terre, avec six autres organisations de la sociĂ©tĂ© civile en France et trois autres en Italie, vient de lancer une pĂ©tition/revendication sur change.org 
https://chng.it/pNbkKTtb
(F)

« Libérons la nature de la domination de la finance » le samedi 18 mars en France et le 20 mars en  Italie. Elle sera m:ise sur le web le 23 mars en Belgique

Nous demandons  aux pouvoirs politiques d’arrĂȘter leur soumission aux intĂ©rĂȘts financiers des groupes Ă©conomiques les plus forts au monde  et Ă  cette fin :

1.affirmer qu’ils considĂšrent illĂ©gales, car contraires aux droits Ă  la vie et au bien commun de l’humanitĂ©, les dĂ©cisions prises par la Bourse de Chicago (gĂ©rĂ©e par une sociĂ©tĂ© financiĂšre multinationale amĂ©ricaine privĂ©e et principale propriĂ©taire de la Bourse de Milan) concernant la mise en Bourse de l’eau, et par la Bourse de New York (Ă©galement gĂ©rĂ©e par une sociĂ©tĂ© financiĂšre multinationale amĂ©ricaine privĂ©e) concernant la financiarisation de la nature.

2. dĂ©clarer insoutenables et inacceptables les dispositions approuvĂ©es par la COP15-BiodiversitĂ©(dĂ©cembre 2022) (objectifs 2 et 3, 14 et 15, et surtout 19.) qui ont validĂ© l’adoption de mesures en soutien ouvert Ă  la financiarisation de la nature;

3.s’engager  Ă  promouvoir la reconnaissance des droits de la nature en adoptant une Charte europĂ©enne des droits de la nature et une   Convention mondiale sur les droits de la nature ;

  1. Remettre au cƓur du vivre ensemble juste et pacifique, les biens communs publics essentiels pour la vie  en adoptant une “Charte mondiale des biens  communs publics mondiaux ».

Riccardo Petrella